Les dimensions
Les dimensions sont approximativement les mêmes étant issus de divisions géométriques et homothétiques d’une feuille industrielle.
Obtenus par pliages et déchirures les dimensions sont sensiblement différentes d’un monotype à l’autre, l’idéale étant : 6,8 x 9,1 cm
—-> Ce qui compte c’est l’impression de similitudes imparfaites. La dimension est à comparer à la « mesure de l’Homme ».
Sa force est la multitude.
Correspondance dans le son—>
L’épaisseur du papier
Dans la majorité des cas le papier utilisé est un Fabriano Tiepollo 295g/m2 mais dans certaines séries le papier diffère. Sa tenue lorsqu’il est vertical et sa résistance à l’humidité ambiante sont variables.
Si cette variable peut-être importante pour l’impression et fondamentale lorsque l’on tient en main un monotype son impact visuel est très faible. On ne distingue pas visuellement de différence d’épaisseur d’un papier à l’autre en tant que tel.
—-> Ce qui compte c’est la « tenue » du papier. Son épaisseur compte quand à sa « dignité » face aux aléas des transports, de l’humidité etc… Cette épaisseur est un des deux facteurs de la qualité des bords frangés.
Sa mesure est celle de la prise en main d’un monotype, elle « valide » son poids.
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Le grain du papier, le grain de l’impression
Comme dit plus haut la majorité des papiers sont les mêmes. Il existe donc une variable qui peut-être forte suivant le type de papier. Ainsi le papier Japonais d’Echizen est pris du coté granuleux pour cette caractéristique. Lors de l’impression l’ajout de matières autres que la peinture (pigments, cendre, épices) sur la matrice ajoutent du grain tant en creux qu’en sommets. C’est cette action qui crée des accidents sur la surface, la presse ayant tendance à aplanir le papier.
—-> La rugosité est visible en lumière rasante alors que complètement écrasée en lumière frontale. Elle créée alors des ombres. Ceci est difficilement discernable mais contribue à une « ambiance » d’ensemble, c’est presque un caractère caché. La manifestation de la présence des grains est sujet à une source extérieur qui la rend visible par défaut : l’ombre.
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Les couches de couleurs, la pression et l’accident dû à l’usure
Les couleurs sont passées par couches successives. Une phase de séchage d’au moins une semaine est respectée en être chaque couche. Les tonalités sont travaillées sur une plaque de marbre. Le rouleau récupère la matière et la dépose sur la matrice. Il peut y avoir des saupoudrages éparses de pigments ou d’épices sur la matrice enduite. Il peut y avoir, sur les premiers passages, des dessins fait au moyen d’un cul de pinceau enlevant de la matière. Ces deux actions créent des réserves. La matrice n’est jamais nettoyée. Chaque série a sa propre matrice. La matrice vieillit; des couches peuvent s’arracher. La viscosité d’une sous couche peut faire glisser l’ensemble papier / matrice lors du passage du rouleau de la presse. Il faut alors recommencer et assumer la blessure. Les imperfections de la matrice deviennent de plus en plus visibles au fur et à mesure des impressions, comme de petites plaies qui deviennent des crevasses impossibles à combler. La règle, pas toujours respectée, est de travailler en complémentaires : si au final je veux une tonalité bleu de céruleum cassé j’emploie alors une sous couche orange. En fait je passerais plus volontiers une première couche jaune de Naples + blanc d’argent puis un rose (cadmium + blanc de zinc) et enfin le céruleum… L’expérience accumulée du travail de palette m’autorise à ne plus avoir à calculer, suivre des schémas, penser. Il y a dans cette partie une sorte de « savoir évident » aussi souple que la marche où le cerveau ne nous encombre pas de son travail à mouvoir les jambes mais pousse à l’attention des paysages extérieurs et intérieurs.
—-> La règle est ici départ. Mais ce départ est si lointain qu’on ne le voit plus et rend tout trajet en dehors du plan. Ici l’invention, la subjectivité, le senti et l’instinct on toute leurs places bien qu’obtenues à partir d’aliénations aux règles.
Correspondance dans le son—>
Ouche du boulot!
Fait bosser Hervé !
Dimensions:longueur de boucle (ratio h/l)
Épaisseurs :forme d’ondes (triangle,sinusoïdal,carré)
Grains:continu/discontinu
Couche de couleurs/accident:choix des fréquences/couleurs et jeu musical/accident(manipulations sonores)
À discuter !!!
Ok merci ! j’ai rempli dans les correspondances :
https://ran.yabonsan.com/2020/08/11/regles-de-son-3-les-mesures-et-leurs-correspondances
Pour le grain c’est un scan qui traduit l’histoire de continuité ? Je me demande si le caractère seulement visble dans certaines conditions (lumière rasante) n’est pas le noeud à prendre…
Pour le grain :on peux
Imaginer des volumes différents sur la longueur temporelle de la boucle en rapport avec les pics et les creux du papier?
Notion d’environnement : réactions et adaptations de l’individu en présence de certaines dimensions spécifiques de l’environnement
A partir de la notion de matrice et du travail que tu élabores sur cette plaque d’encrage : notions de générations et d’héritage, de généalogie